aussi décroître peu à peu sa modeste aisance. Les besoins avaient augmenté rapidement dans une maison si ouverte et si généreuse.
En 1850, Béranger quitta Passy et se décida à se mettre dans un appartement de pension bourgeoise. Cette pension était d’abord dans le haut de la rue d’Enfer, près du Luxembourg. Peu de temps après, il alla vivre à Beaujon, il y passa ses trois dernières années de santé et de bonheur. Il marchait encore bien, il avait toute sa mémoire, toute sa gaieté, et recevait avec la même joie ses amis.
C’est à Beaujon qu’il fit ses derniers vers : la noble pièce de l’Adieu, qui clôt le volume posthume, et celle-ci, écrite vivement pour un dernier anniversaire de fête :
Quels chants n’avons-nous pas eus
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