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Note LXXX. — Au titre.

Cette chanson eut le sort de toutes les autres : on n’en parla pas. D’ailleurs, elle avait le défaut d’aller au-devant des événements, et l’on a déjà expliqué cet inconvénient à propos de la chanson des Chantres de Paroisse.

Deuxième couplet. Les préfets dressaient à leur guise la liste des jurés : aussi les mêmes noms y reparaissaient souvent, et les condamnations furent multipliées, surtout à Paris, où certaines personnes se firent une triste réputation (comme MM. Héron de Villefosse, Trouvé, etc.) par leur facilité à condamner au gré du pouvoir ceux qu’on leur donnait à juger. M. Héron de Villefosse présidait le jury qui condamna M. de Lavalette : M. Trouvé présidait au jugement des jeunes gens de la Rochelle. (Note de Béranger.)


Note LXXXI. — Au titre.

Lorsque les troupes étrangères évacuèrent le sol français, le vieux et respectable duc de la Rochefoucauld pria Béranger de lui faire une chanson, pour célébrer leur départ, dans une fête donnée à cette occasion au château de Liancourt. L’auteur ne promit rien, quelque instance que put y mettre le duc de la Rochefoucauld, car il ne pouvait être sûr de ce que lui inspirerait ce sujet. Cependant il y rêva, et, lorsque la chanson fut faite, il l’envoya, mais sans vouloir assister à la fête, Béranger s’étant presque toujours fait une loi de ne point fréquenter les