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l’époque où ce nom était connu de bien peu de monde. Il est bon de remarquer que de Jouy a lui-même fait un grand nombre de chansons dont plusieurs ont obtenu et mérité une véritable vogue.

(D’une écriture plus récente.) Il est cruel de penser qu’à l’époque où cette note fut écrite quelques personnes aient semblé prendre à tâche de dénigrer ce littérateur célèbre, doué d’un talent incontestable et du caractère le plus aimable. La jeune littérature a des torts à expier envers lui, car il fut toujours le protecteur des débutants de la carrière. (Note de Béranger.)


Note LXIII. — Au titre.

Cette chanson fut surtout maltraitée par Marchangy, qui en prit occasion pour faire le plus étrange éloge des capucins. Elle contribua plus que toute autre à la première condamnation de Béranger. Ce couplet,

L’Église est l’asile des cuistres !
irrita surtout les dévots.

En 1817, des capucins s’étaient déjà montrés, même à Paris. Les journaux royalistes n’étaient pleins que de détails de fêtes d’église ; on faisait communier les soldats pour de l’argent, et les missionnaires tonnaient dans les campagnes contre les acquéreurs de biens nationaux. (Note de Béranger.)

Cette chanson, dans l’édition de 1821, porte la date de 1817, qui évidemment est la date vraie. (Note de l’Éditeur.)