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Note XLVII. — À la date.

Pendant les Cent-Jours, le royalisme et la malveillance rappelaient de tous leurs vœux les armées étrangères. L’auteur crut les frapper de ridicule en mettant l’opinion des dames du faubourg Saint-Germain dans la bouche des demoiselles dont il est question dans cette chanson. Béranger avait le désir de stigmatiser, dans une chanson qui pût devenir populaire, un parti que ses trames criminelles et antipatriotiques eussent dû rendre odieux à tous les cœurs honnêtes.

Béranger a fait emploi du langage patoisé. Dans cette chanson ce langage était convenable et pouvait même devenir piquant. L’auteur ne se l’est guère permis que pour de pareils sujets, en regrettant toujours d’être obligé d’en faire usage. (Note de Béranger.)


Note XLVIII. — À la date.

Pour la seconde fois, l’ennemi était sous les murs de Paris, dont la résistance ne devait pas durer, quand l’auteur fit cette chanson. Elle est bien différente, pour le ton, de celle qu’il avait faite un an auparavant, à peu près en pareille circonstance. Il commençait à sentir qu’on lui permettrait de prendre des accents plus graves pour parler des grands événements qui répandaient tant de tristesse dans le peuple. Le succès qu’obtint cette chanson le confirma dans l’idée qu’il avait que, le peuple, depuis la Révolution, étant entré pour quelque chose dans ses