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Verdun (1741, sept.), de la Rivière (Éloge des Normands, in-12, 1748) ; Mém. de l’Acad. de Rouen (11 avril 1811 et in-8o, 1835), Alexandre Fromentin, in-8o, 1843 ; V***, in-12, 1844, et Aug. Guilmeth, in-8o, 1842. (Note de l’Éditeur.)


Note VIII. — Au titre.

Voici une chanson sans refrain. L’auteur en a peu fait ainsi, non par un goût particulier, mais parce qu’il s’était aperçu du peu de succès qu’elles obtenaient. La chanson est faite pour l’oreille : là peut-être se trouve l’obligation des vers répétés à la fin des couplets ou des reprises en forme de rondeau. Quand on s’adonne à un genre, il y a maladresse à lutter contre un goût général. Notre poésie, privée de rhythme accentué, a besoin de la rime, et le goût de la rime amène peut-être celui des refrains. Voulant faire de la poésie chantée, Béranger fut donc contraint de plaire d’abord à l’oreille avec les seuls moyens que lui offrait le style de la chanson. (Note de Béranger.)


Note IX. — Au titre.

On avait tellement soif d’opposition alors, quoique personne n’osât en faire, ou plutôt parce que personne n’osait en faire, que cette innocente chanson fut regardée, à cause de son titre, comme un trait de satire dirigé contre le pouvoir. C’est une singularité qui semble inexplicable aujourd’hui, et qui par cela même méritait d’être signalée. (Note de Béranger.)