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Je n’ai plus que peu de mots à ajouter à cette trop longue notice.

Lors de la révolution de Pologne, comme membre du comité polonais, je fis imprimer une petite brochure, composée de quatre chansons et d’une dédicace à La Fayette. Tous les exemplaires que le bon Perrotin fit tirer à ses frais furent remis au comité, qui en recueillit tous les bénéfices[1].

Je ne pus donner mon dernier volume au public qu’en 1833 ; mais je le fis en lui promettant de ne plus l’occuper de moi. Je savais que je tiendrais parole, à moins de revers trop grands. C’est depuis lors que j’ai tout fait pour rentrer dans l’oubli et reconquérir une entière liberté, car la réputation est aussi une dépendance, parfois même une dépendance assez fâcheuse, ce dont ne se doutent guère les jeunes gens. Passe encore si la réputation était toujours de la gloire !

Attaché de cœur à des hommes des différents partis qui s’entre-choquèrent après l’établissement de la nouvelle dynastie, affligé des fautes que les uns et les autres multiplièrent à l’envi, fatigué de prêcher une trêve qui devait profiter à la France, je m’éloignai du spectacle de ces tristes alternatives :

    œuvre nationale, qu’il ferait distribuer gratuitement partout où le besoin en serait reconnu. (Note de Béranger.)

  1. Environ 4,000 francs.