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Voici sa réponse : « Quels que soient le talent et la verve de ces couplets, ils sont d’un mauvais cœur ;

     Chez le czar ou chez le régent
     As-tu fait le polichinelle ?
    D’où te vient cette écuelle d’argent,
        D’où te vient cette écuelle ?

     D’où te vient cette écuelle d’argent,
        D’où te vient cette écuelle ?
      De Paris Regnaud délogeant
     A-t-il oublié sa vaisselle ?
    D’où te vient, etc.

     D’où te vient cette écuelle d’argent,
        D’où te vient cette écuelle ?
     Bonaparte, esclave indigent,
     N’a plus de quoi payer ton zèle.
    D’où te vient, etc.

     D’où te vient cette écuelle d’argent,
        D’où te vient cette écuelle ?
     À ses amis Arnault songeant,
     Te l’envoya-t-il de Bruxelle ?
    D’où te vient, etc.

    — Je la tiens, cette écuelle d’argent,
        Je la tiens, cette écuelle,
     D’un roi trop bon, trop indulgent,
     Qui prend des chansons pour du zèle ;
    Je la tiens, etc.

    — Qu’on lui donne une écuelle d’argent,
        Qu’on lui donne une écuelle,
     Dit le prince, puisque en mangeant
     Pour chacun sa verve étincelle.
    Qu’on lui donne, etc.

    Il aurait cent écuelles d’argent,
        Il aurait cent écuelles,
     Si l’on en gagnait en changeant
     De héros, d’amis et de belles ;
    Il aurait cent écuelles d’argent,
        Il aurait cent écuelles.