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Ils se guidaient à mon flambeau.
Ces infortunés sont mes frères,
Je dois partager leur tombeau.

               LE JEUNE HOMME.
Quoi ! pour fuir ce globe de fange,
Tes ailes ne t’ont point servi !
Et contre toi, vieillard étrange,
L’ire du ciel n’a pas sévi !
Lègue-moi ces ailes sublimes,
Et jusqu’à Dieu mon vol atteint,
Dussé-je, aux célestes abîmes,
Mourir sur un soleil éteint.

               LE VIEILLARD.
J’ai jeté d’une main prudente
Ces ailes au feu d’un brasier,
Et mis leur cendre fécondante
Au pied d’un jeune cerisier.
De mes jours je vais rendre compte ;
Le Très-Haut me sourit enfin.
Adieu ! Dans son sein je remonte
Sur les ailes d’un séraphin.