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primés le jour du convoi de mon vieil ami Wilhem. J’ai choisi ces chansons parmi celles qui se rapprochent le plus, par les sujets et la forme, du genre de celles dont se composent mes précédents recueils. Ce n’est certes pas un riche présent que je vous fais ; mais, quelles qu’elles soient, acceptez-les vite, car l’envie de les reprendre pourrait bien me venir. Vous savez mieux qu’un autre, mon cher Perrotin, combien me coûte aujourd’hui la moindre publication nouvelle. Aussi j’espère qu’on ne verra dans ce chétif larcin fait à mon recueil posthume qu’un témoignage de gratitude donné par le vieux chansonnier à son fidèle éditeur.

J’ajoute que près de vingt ans de bonne intelligence entre un homme de lettres et un libraire est malheureusement chose assez rare, depuis l’invention de l’imprimerie, pour que tous les deux nous en soyons également fiers. En vous offrant la preuve du prix que j’y attache, mon cher Perrotin, je suis à vous de cœur.


P.-J. de Béranger.


Paris, 19 décembre 1846.



P. S. Je regrette de ne pouvoir vous donner une de mes chansons inédites sur Napoléon ; mais je tiens à ce que celles-là paraissent toutes ensemble.