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PIÈCES JUSTIFICATIVES.




RÉQUISITOIRES.


Le procureur du roi près le tribunal de première instance du département de la Seine, séant à Paris :

Vu l’ouvrage en deux volumes, intitulé Chansons, par M. J.-P. de Béranger[1] ;

Attendu que, dans plusieurs passages, on y remarque le plus mauvais esprit ; que les images que présente la chanson intitulée la Bacchante, tome 1er, p. 22[2] peuvent être considérées comme un outrage aux bonnes mœurs ; que la sainteté de la religion n’y est pas plus respectée ; que, plus d’une fois, la morale religieuse y est outragée, notamment dans le troisième couplet de la chanson intitulée la Mort du roi Christophe, et dans le septième de la chanson intitulée le Prince de Navarre, tome ii, pages 221 et 127 ; que l’auteur de l’ouvrage dont il s’agit s’est encore rendu coupable d’offenses envers la personne du roi, notamment dans le dernier couplet de la chanson qui a pour titre la Cocarde blanche, et dans le sixième couplet de la chanson qui a pour titre l’Enrhumé, tome ii, pages 48 et 198 ; que, dans le

  1. Paris, 1821, Firmin Didot. 2 vol. in-18.
  2. La pagination citée dans les pièces justificatives se rapporte à l’édition de 1821.