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penses nationales. Pourtant les chansons de Debraux, en contribuant à exalter le patriotisme du peuple, ont concouru au triomphe de Juillet, qu’à son lit de mort, il a salué d’une voix défaillante.




PONIATOWSKI.


f*. Joseph Poniatowski, neveu du dernier roi de Pologne, né en 1766, servit glorieusement dans les armées françaises depuis 1806 jusqu’à 1813. Après la bataille de Leipzig, Napoléon l’éleva au grade de maréchal d’empire, et lui donna le commandement d’un corps de Polonais et de Français, à la tête duquel il fit des prodiges de valeur. Le 18 octobre, les ponts de l’Elster ayant été détruits pour couvrir notre retraite, Poniatowski, resté à l’arrière-garde et pressé de toutes parts par les troupes ennemies, rejette les propositions que leurs généraux lui font faire. Dangereusement blessé, il s’écrie : Dieu m’a confié l’honneur des Polonais, je ne le remettrai qu’à Dieu. Il tente de s’ouvrir un passage à travers le fleuve, mais, épuisé de sang, et entraîné par les flots, il disparaît englouti. Ce n’est que quelques jours après que son corps fut trouvé sur les bords de l’Elster.

Cette chanson, celles de Hâtons-nous ! du 14 juillet 1829, et À mes amis les ministres, furent publiées en 1831, au profit du Comité polonais. Elles étaient précédées d’une dédicace au général Lafayette, président de ce Comité, et premier grenadier de la garde nationale de Varsovie. Dans la dédicace, trop longue pour être rapportée ici, se trouvaient deux couplets qu’on me