— Il s’est assis là, grand’mère !
Il s’est assis là !
J’ai faim, dit-il ; et bien vite
Je sers piquette et pain bis ;
Puis il sèche ses habits,
Même à dormir le feu l’invite.
Au réveil, voyant mes pleurs,
Il me dit : Bonne espérance !
Je cours de tous ses malheurs,
Sous Paris venger la France.
Il part ; et comme un trésor
J’ai depuis gardé son verre,
Gardé son verre.
— Vous l’avez encor, grand’mère !
Vous l’avez encor !
Le voici. Mais à sa perte
Le héros fut entraîné.
Lui, qu’un pape a couronné,
Est mort dans une île déserte.
Longtemps aucun ne l’a cru ;
On disait : Il va paraître.
Par mer il est accouru ;
L’étranger va voir son maître.
Quand d’erreur on nous tira,
Ma douleur fut bien amère !
Fut bien amère !
— Dieu vous bénira, grand’mère ;
Dieu vous bénira.