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BONSOIR
couplets
À M. LAISNEY, IMPRIMEUR À PÉRONNE
Mon cher Laisney, trinquons, trinquons encore
À nos beaux jours promptement écoulés.
Comme ils sont loin les feux de notre aurore !
Que de plaisirs avec eux envolés !
Mais de regrets faut-il qu’on se repaisse ?
Non ; la gaîté nourrit encor l’espoir.
Mon vieil ami, quand pour nous le jour baisse,
Souhaitons-nous un gai bonsoir.
Cinquante hivers ont passé sur ta tête ;
J’ai de bien près cheminé sur tes pas.
Mais ces hivers ont eu leurs jours de fête ;
Tout ne fut point aquilons et frimas.
Aurions-nous mieux employé la jeunesse,
Vécu moins vite avec un riche avoir ?
Mon vieil ami, quand pour nous le jour baisse,
Souhaitons-nous un gai bonsoir.