LA NATURE
Combien la nature est féconde
En plaisirs ainsi qu’en douleurs !
De noirs fléaux couvrent le monde
De débris, de sang et de pleurs. (bis)
Mais à ses pieds la beauté nous attire ;
Mais des raisins le nectar est foulé.
Coulez, bons vins ; femmes, daignez sourire ; |
bis. |
Chaque pays eut son déluge ;
Hélas ! peut-être jour et nuit
Une arche est encor le refuge
De mortels que l’onde poursuit.
Sitôt qu’Iris brille sur leur navire,
Et que vers eux la colombe a volé,
Coulez, bons vins ; femmes, daignez sourire ;
Et l’univers est consolé.
Quel autre champ de funérailles !
L’Etna s’agite, et, furieux,
Semble, du fond de ses entrailles,
Vomir l’enfer contre les cieux.