LE CHANT DU COSAQUE
Viens, mon coursier, noble ami du Cosaque,
Vole au signal des trompettes du Nord.
Prompt au pillage, intrépide à l’attaque,
Prête sous moi des ailes à la Mort.
L’or n’enrichit ni ton frein ni ta selle ;
Mais attends tout du prix de mes exploits.
Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle, |
bis. |
La Paix, qui fuit, m’abandonne tes guides ;
La vieille Europe a perdu ses remparts.
Viens de trésors combler mes mains avides ;
Viens reposer dans l’asile des arts.
Retourne boire à la Seine rebelle,
Où, tout sanglant, tu t’es lavé deux fois.
Hennis d’orgueil, ô mon coursier fidèle !
Et foule aux pieds les peuples et les rois.
Comme en un fort, princes, nobles et prêtres,
Tous assiégés par des sujets souffrants,
Nous ont crié : Venez ! soyez nos maîtres ;
Nous serons serfs pour demeurer tyrans.