Mais en pleurant je les vois lire
Des vers qu’ils ont cent fois relus.
Parny n’est plus !
Il vient d’expirer sur sa lyre :
Parny n’est plus !
Je disais aux muses plaintives :
« Oubliez vos malheurs récents[1] ;
« Pour charmer l’écho de nos rives,
« Il vous suffit de ses accents. »
Mais du poétique délire
Elles brisent les attributs.
Parny n’est plus !
Il vient d’expirer sur sa lyre :
Parny n’est plus !
Il n’est plus ! ah ! puisse l’Envie
S’interdire un dernier effort[2] !
Immortel il quitte la vie ;
Pour lui tous les dieux sont d’accord.
Que la Haine, prête à maudire,
Pardonne aux aimables vertus.
Parny n’est plus !
Il vient d’expirer sur sa lyre :
Parny n’est plus !