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      Presse en tes bras mes charmes nus.
      Ah ! je sens redoubler mon être !
      À l’ardeur qu’en moi tu fais naître
      Ton ardeur ne suffira plus.

Dans mes bras tombe enfin à ton tour :
      Mais, hélas ! tes baisers languissent.
Ne bois plus, et garde à mon amour
Ce nectar où tes feux s’amortissent.
      De mes désirs mal apaisés,
      Ingrat, si tu pouvais te plaindre,
      J’aurai du moins pour les éteindre
      Le vin où je les ai puisés.