Les marionnettes, croyez-moi,
Sont les jeux de tout âge :
Depuis l’artisan jusqu’au roi,
De la ville au village.
Valets, journalistes, flatteurs,
Dévotes et coquettes,
Ah ! sans compter nos grands acteurs,
Combien de marionnettes !
L’homme, fier de marcher debout,
Vante son équilibre :
Parce qu’il court et va partout,
Le pantin se croit libre.
Mais dans combien de mauvais pas
Sa fortune le jette !
Ah ! du destin l’homme ici-bas
N’est que la marionnette.
Ce tendron des plus innocents,
Que le désir dévore,
Au trouble secret de ses sens
Ne conçoit rien encore.