Lisette, dont l’empire
S’étend jusqu’à mon vin,
J’éprouve le martyre
D’en demander en vain.
Pour souffrir qu’à mon âge
Les coups me soient comptés,
Ai-je compté, volage,
Tes infidélités ?
Lisette, ma Lisette,
Tu m’as trompé toujours ;
Mais vive la grisette !
Je veux, Lisette,
Boire à nos amours.
Lindor, par son audace,
Met ta ruse en défaut ;
Il te parle à voix basse,
Il soupire tout haut.
Du tendre espoir qu’il fonde
Il m’instruisit d’abord.
De peur que je n’en gronde,
Verse au moins jusqu’au bord.