Page:Béland - Mille et un jours en prison à Berlin, 1919.djvu/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Chapitre XIII


un major désolé


On conçoit que le voyage que j’avais dû faire à Anvers, en compagnie d’un soldat allemand, m’avait un peu humilié. J’écrivis à ce sujet une longue lettre de reproche au major Von Wilm lui-même dans laquelle je lui relatais tous les incidents de cette journée.

Quelques jours plus tard, je recevais de ce haut officier allemand une réponse à ma lettre dans laquelle il me disait que mon arrestation provisoire avait été causée par une dénonciation (?), qu’il avait donné tous les renseignements désirés et désirables à la préfecture de police allemande, que tout était maintenant en ordre, et il terminait en me donnant de nouveau l’assurance que je ne serais jamais plus inquiété.

Voici la réponse du major Von Wilm :

« Antwerpen, 21-5-15.
« Werter Herr Beland ! —

« In diesem moment erhalte ich Iren freundli-