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Chapitre X


parole d’allemand


Vers la fin du mois d’octobre 1914, deux ou trois semaines après l’occupation de la forteresse d’Anvers par les Allemands, Son Éminence le cardinal Mercier adressa à son clergé et à ses ouailles une lettre pastorale célèbre dans laquelle il invitait particulièrement les Belges qui s’étaient réfugiés en Hollande pendant le bombardement de la région nord de la Belgique, à rentrer dans leurs foyers.

Cette lettre pastorale contenait une allégation particulière dont nous nous rappelons encore parfaitement. Son Éminence y disait qu’à la suite d’une conférence qu’il avait eue avec les autorités allemandes, et s’appuyant sur les assurances qu’on lui avait données, il croyait de son devoir d’inviter les citoyens belges réfugiés en Hollande à revenir chez eux, leur représentant et affirmant qu’ils seraient exempts de tout ennui, et que dans aucun cas ils ne pourraient être molestés ni tenus responsables collectivement de tout délit particulier. L’autorité allemande, ajoutait le cardinal, nous donne l’assurance que dans le cas de