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Chapitre XXXI


en hollande et en angleterre


Je goûtais depuis deux jours la douce hospitalité de la Hollande, lorsque je fus invité à me rendre au Consulat général anglais, à Rotterdam.

La veille, j’étais allé m’enregistrer à la légation anglaise à La Haye. Je quittai donc mon hôtel, dès neuf heures du matin, pour me rendre au Consulat.

J’y fus informé que j’aurais à quitter la Hollande dès le lendemain, sur un navire-hôpital à destination de l’Angleterre. Je fis remarquer au fonctionnaire de la légation qu’il m’était impossible de partir aussi tôt.

— « Pourquoi ? »… me demanda-t-il.

— « Parce que j’ai reçu, à Berlin, l’assurance que ma fille, qui est en Belgique depuis quatre ans, et à qui les autorités militaires allemandes ont, jusqu’aujourd’hui, refusé la permission de partir, recevra un sauf-conduit pour la frontière hollandaise. Je dois donc attendre qu’elle soit sortie de Belgique. »

— « Mais, répond le jeune officier, cela ne fera pas l’affaire. On s’attend, à la Légation, à ce que vous