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Chapitre III


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Nous avions quitté Middelkerke armes et bagages. — Quand je dis armes, ce n’est qu’une façon de parler, car pour ce qui est des armes que nous avions à Middelkerke, — quelques fusils de chasse, — ils avaient été confisqués par l’autorité municipale et déposés à la maison communale. Cette précaution a été prise dans toutes les communes de la Belgique. Les autorités civiles et militaires voyant l’indignation si explicable de toute la population belge devant l’invasion allemande, et redoutant l’intervention de civils armés, firent tout en leur pouvoir pour prévenir ce qui, en droit international est contraire aux lois de la guerre. Un édit fut donc publié enjoignant à tous les civils de remettre aux autorités municipales leurs armes de tous genres et de tous calibres. On peut donc affirmer sans crainte que dès les premiers jours de la guerre, les civils belges sauf de très rares exceptions, se trouvaient désarmés. Je crois donc de mon devoir d’affirmer ici que les autorités allemandes, lorsqu’elles ont prétendu que le gouvernement belge était complice des