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EN PRISON À BERLIN

decins, en temps de guerre, avait été assurée par les ententes et les conventions internationales, parce que le rôle des médecins est de soulager les misères physiques de l’humanité en temps de guerre, et non parce qu’il devait leur être permis de se faire des honoraires. »

Voyant qu’il avait mis les pieds dans les plats, comme on dit vulgairement, mon officier tenta d’opérer une retraite en aussi bon ordre que possible. Il était visiblement fort embarrassé : il me quitta sans m’en dire plus long, et je remontai à ma cellule, l’âme toute remplie de l’amère désillusion. Et une autre année toute entière s’écoula avant qu’une amélioration quelque peu substantielle ne se produisit dans mon état de captivité.