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Chapitre XXII


évasions


Dans la vie de prison, la question de s’évader est constamment à l’ordre du jour : tous les prisonniers caressent l’espoir de reconquérir leur liberté par force ou par ruse ; mais, même parmi les plus audacieux et les plus habiles, il en est peu qui réussissent. Au cours des trois années que j’ai passées à la Stadvogtei, plusieurs évasions sensationnelles ont eu lieu. Il serait trop long d’en entreprendre ici le récit détaillé. Je ne ferai mention que des cas les plus exceptionnels, comme ceux de MM. Wallaee Ellison et Eric Keith qui s’échappèrent deux fois du camp de Ruhleben, et une autre fois de la prison même où j’étais.

Au début de la guerre, ces deux Anglais habitaient l’Allemagne. L’un, M. Ellison, était employé de la United Shoe Machinery Company à Francfort. Quant à M. Keith, dont j’ignore quelle fut l’occupation ante bellum, il était, si je me rappelle bien, né en Allemagne de parents anglais.