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Vous comprenez ma joie. L’officier ajouta : « Pourquoi pas confiance aux autorités allemandes ? Ne croyez-vous pas que nous sommes aussi humains que les Anglais ? etc., etc, » À toutes ces questions j’opposai un silence discret. Je me contentai de lever les épaules en prétendant n’en rien savoir.


Libre enfin !



UNE heure plus tard j’étais à Rosendaal, où mon père m’attendait depuis plusieurs jours.

Le long cauchemar était fini. De retour au Canada, j’assistai, chaque jour avec une joie plus profonde, à cause des anxiétés passées, au triomphe lent et dur de la justice et de la civilisation par la main de son « Gentil Chevalier » l’immortel Foch. Puis ce fut la paix, et pour l’héroïque Belgique, où j’avais été l’objet de tant de sympathie, la délivrance aussi, la liberté prix de son héroïsme indéfectible et récompense de son grand « roi de la foi jurée. »


« L’œuvre vraiment utile n’est pas accomplie par le censeur qui se tient à l’écart de la bataille, mais par l’homme d’action qui prend bravement sa part de la lutte, sans être effrayé de voir du sang et de la sueur. » — Roosevelt.