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heure de l’après-midi, dans le café de l’hôtel de Londres, à Anvers. Notre table, située près d’une grande fenêtre, nous permettait de voir tout ce qui se passait dans la rue. Le café lui-même se trouve dans un endroit très fréquenté : une foule de gens y vont et viennent dans toutes les directions comme aux environs d’une gare de chemin de fer


Les gamins pratiquent le « pas de l’oie. »

Trois officiers allemands, tout reluisants dans leur uniforme, s’étaient arrêtés pour causer. Pendant que tout le monde avait les yeux sur eux, cinq ou six gamins rassemblés de l’autre côté de la rue semblaient aussi tenir un conciliabule. Soudain, les gamins s’alignent, deux de front, en arrière du cinquième qui leur servait de chef ; et nous les vîmes partir, évidemment au commandement de leur chef, et s’avancer au « pas de l’oie » dans la direction des trois officiers. « Halte !  » crie le général en herbe à sa troupe bien en