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Fig. 75.
Collection de M. Damiron)

carré qui domine l’avant-chœur, et les parties voisines, de la fin du treizième siècle. En 1682, Mgr Camille de Neuville érigea l’église en collégiale.

Tour le pays s’associa à cette reconstruction, mais une grande partie des ressources provient de la libéralité des sires de Beaujeu. Pierre de Bourbon, en particulier, affecta, en 1499, une somme de douze mille livres à la décoration du portail (fig. 76). Cette partie de l’édifice se distingue, en effet, par l’ornementation la plus riche, la plus fleurie, et le gâble qui la couronne est un morceau admirablement ouvragé où les chardons, la devise « Espérance » de la maison de Bourbon semblent former le fond de l’ornementation.

En pénétrant à l’intérieur de l’édifice, le regard est attiré tout d’abord par la hauteur de la nef centrale, encore exagérée par son étroitesse. Divisée en huit travées, elle est flanquée de deux nefs latérales, sur lesquelles s’ouvrent des chapelles éclairées par les vitraux que nous allons décrire.

Cl. L. B.
Fig. 76. — Portail de Notre-Dame-des-Marais

La collégiale Noue-Dame-des-Marais était primitivement fort riche en vitraux anciens, et on est autorisé à croire que toutes les baies en étaient garnies, dans les chapelles et le bras de croix tout au moins, où nous avons encore pu admirer en 1864 de très beaux et nombreux panneaux. Vers 1828, M. le curé de Notre-Dame-des-Marais, l’abbé Genevet, plus soucieux de donner du jour à son église que respectueux du cuivre du passé, n’hésita pas à remplacer quantité de vitraux anciens par du verre blanc et à les céder au marquis de Sermezy. Aujourd’hui, la plupart