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renferme le Christ et la Marie. Ces verrières appartiennent incontestablement à la première moitié, peut-être au milieu du treizième siècle : la fenêtre centrale accuse une date un peu postérieure, se rapprochant de la fin du treizième siècle ou du commencement du quatorzième.

Fig. 58. — Saint André — Saint Pierre
Vitraux de l’abside, xiiie siècle

Les figures des Prophètes, d’un grand caractère, tiennent des banderoles sur lesquelles se lisent des versets de leurs prophéties. Elles se détachent en tons relativement clairs sur des fonds d’un bleu velouté et brillant ; mais, afin de ménager la lumière, l’artiste les a encadrées de larges bordures en grisaille, donnant à l’ensemble un effet nacré particulièrement harmonieux.

Première fenêtre, côté de l’Évangile : Agée, Jérémie, Abdias (fig. 57).

Deuxième fenêtre, à la suite : Michée, Isaïe, Malachie. Ces trois derniers personnages sont d’exécution entièrement moderne, ayant été refaits par Thibaud en 1850, et ne sont que la reproduction des précédents, mais avec les tons de verres criards et inharmonieux qui seuls étaient, à cette époque, à la disposition des peintres verriers.

Vis-à-vis, côté de l’Épitre : Amos, Daniel, Zacharie.

Deuxième fenêtre, à la suite : Sophonie, Ézéchiel (fig. 59), Habacuc. Ce vitrail, comme celui qui lui fait face, est entièrement moderne, et tous deux viennent d’être restaurés aux frais de l’État.

À la suite des Prophètes, les douze Apôtres rangés deux par deux occupent les fenêtres du chevet.