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la restauration exécutée par Thibaud en 1844, nous avons, comme d’autres, été induit en erreur, pour l’interprétation de quelques sujets et, en particulier, du deuxième médaillon central, pris pour la Visitation tandis que, en réalité, il n’est que le complément de l’Ascension et devrait être placé dans le haut ; du vitrail, dans l’un des deux médaillons au-dessous du Christ.

M. E. Mâle a définitivement élucidé cette question qui ne saurait maintenant être-discutée. Comment se fait-il donc que, lors des nouvelles restaurations exécutées aux hais de l’État en 1904, on se soit contenté de refaire toute la mise en plomb en replaçant aveuglément les panneaux dans le même ordre, alors qu’il suffisait de transposer quelques sujets pour rendre à la verrière sa disposition primitive avec son enseignement lumineux et rationnel ? Il est vrai que ces travaux de restauration furent exécutés par adjudication, au rabais, avec une précipitation sans exemple, puisque toute la remise en plomb des sept verrières, offrant une surface de plus de soixante-dix mètres carrés, a été achevée en moins de trois mois. Dans de telles conditions, on s’explique qu’il était difficile de se livrer aux recherches nécessaires[1].

Isaïe                                             Fig. 25. — L’annonciation                                             La Licorne
  1. Consulter, au sujet des restaurations des vitraux de la cathédrale de Lyon, l’article très documenté de M. G. Mougeot : « la Verrière de la Rédemption à Saint-Jean ; Histoire d’une restauration », dans la Revue d’Histoire de Lyon, mai-juin : 902. ainsi que la virulente notice de M. le vicomte d’Hennezel : « Une réparation de vitraux en 1904 » (Bulletin de la Société littéraire de Lyon, p. 80, 1904).