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du quinzième siècle, faillit, il y a peu de temps, tomber entre les mains d’amateurs de curiosités archéologiques. Et n’avons—nous pas vu, naguère encore, dans l’une de nos principales églises lyonnaises, une tentative de mutilation s’en prendre aux superbes vitraux modernes de Steinheil, sous prétexte de donner plus de lumière à l’édifice dont ils constituent la plus riche parure ? Actuellement, comment sont traitées les très belles verrières de la Sainte-Chapelle du Palais à Chambéry ? Il ne se passe pas de jour que l’on ne relève des débris de tête, de draperies tombant sous l’action du vent et, plus encore, des grêles de pierres des gamins. La restauration de ces vitraux, déjà difficile, demain sera impossible.

La destruction aveugle de ces œuvres d’art du passé ne saurait être imputée qu’à une ignorance barbare qu’on s’étonne de rencontrer encore de nos jours. Devant la possibilité des plus coupables pratiques, on ne peut souhaiter que l’intervention des moyens légaux de préservation, et, d’abord, le classement d’office des vitraux anciens, qui sont des monuments historiques, au même titre que les édifices dont ils font partie.

Fig. 12. Église Notre-Dame on Montbrison (Loire).
Vitrail du commencement du xixe siècle (fragment).