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En 1471, Jean Prevost, nommé le 25 septembre de la même année maître peintre et verrier de l’église Saint-Jean, peint et dore le Père Éternel situé au sommet du pignon de la façade. En 1488, il peint l’horloge placée dans la cathédrale.

Fig. 7. — Saint Apollinaire
Église d’Ambierle (Loire). Virtail de l’abside, xve siècle (détail).

En 1498, Pierre de la Paix, dit d’Aubenas, maître peintre et verrier de l’église Saint-Jean, livre plusieurs verrières pour la cathédrale et l’hôtel de ville de Lyon. C’est lui qui, très probablement, exécuta, de 1501 à 1503, les vitraux de la chapelle des Bourbons.


La solidité des traditions professionnelles, maintenues pendant les siècles du Moyen Age et qui subsistèrent, de fait. jusqu’à la Révolution, s’explique par la puissance de l’association. Dans les temps les plus reculés, les corps de métiers s’étaient constitués en groupements, dont on retrouve la trace à Lyon déjà sous la domination romaine.

Au treizième siècle, les corporations embrassaient presque tous les corps d’état, comme on le voit par la réglementation générale qu’en fit le prévôt des marchands de Paris, Étienne Boileau. Mais la première mention que nous trouvons de la corporation des peintres verriers lyonnais, à laquelle s’étaient adjoints les sculpteurs et les peintres, ne remonte qu’à la fin du quinzième siècle. C’est en décembre 1496, que Charles VIII confirma les statuts de cette corporation, qui semblent avoir été rédigés par son peintre attitré, Jean Perréal (Jean de Paris). « Déjà Charles VIII avait concédé aux corps de métier de Lyon, par lettre patente du 14 décembre 1486, la pleine liberté du travail et du commerce. L’intérêt de la cité avait fait prévaloir le régime de la liberté[1]. »

Au nombre des fondateurs suppléants de la corporation, nous retrouvons plusieurs de nos verriers lyonnais[2] : Jehan Blic, Dominique du Jardin, Claude Cugnet,

  1. N. Rondot, Un Peintre lyonnais de la fin du quinzième siècle
  2. Ordonnances des Rois, p. 562 à 591.