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risquaient, si nous les négligions, de ne plus pouvoir rentrer dans le cadre d’aucune étude régionale. passer sous silence nous eût paru trop rigoureux. Aussi avons—nous cru pouvoir nous permettre quelques incursions en Savate pour étudier les vitraux de la Sainte-Chapelle de Chambéry et de l’église du Bourget ; en Dauphiné, pour étudier ceux de Saint-Maurice de Vienne et du Champ (Isère), etc.

Toute cette région dont Lyon est le centre, l’auteur l’a parcourue en tous sens, dans le cours d’une vie consacrée à la pratique de l’art du peintre verrier et a l’étude de l’archéologie du Moyen Âge. Il a lui—même calqué ou photographié, avec le plus grand soin, les moindres fragments de vitraux anciens qu’il a notés dans ses voyages. L’ouvrage qu’il présente sera, pour une des régions et un des arts de la France, un véritable Corpus.

On regrettera peut-être de ne pas retrouver, dans les reproductions, les couleurs impérissables qui sont la gloire des vitraux anciens. Des essais ont été tentés par nous, au moyen des. plaques autochromes. Mais ces plaques, admirables et parfaites pour la projection, ne peuvent transporter leurs couleurs sur le papier qu’au moyen de la trichromie. Dans cette traduction d’une traduction, la splendeur des originaux s’évanouit. Nous avons estimé qu’au lieu de reproductions en couleurs, nécessairement fautives, dans l’état actuel des procédés, il était préférable de donner des reproductions monochromes aussi exactes que possible pour le dessin, la valeur des tons, et fouillées dans tous les détails par l’emploi de l’orthochromatisme.

Il nous a paru également qu’il y aurait à la fois un délassement et un intérêt pour le lecteur à trouver, à côté des vitraux, quelques images — ensembles ou détails — des édifices dont ces vitraux font partie. Ces images et les brèves descriptions qui les accompagnent, feront saisir l’union étroite que l’Art d’autrefois avait établie entre l’église et le vitrail, la construction et la décoration ; sans avoir la prétention de constituer des monographies de monuments, elles offriront des documents inédits ou peu connus, dont l’Histoire même de l’architecture, de la sculpture et de la peinture, pourra faire son profit.