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saire, en suivant l’étude des vitraux, depuis les origines jusqu’au dix-huitième siècle, dans la région dont la ville de Lyon est le centre.

Cette région, il faut le dire. est une des moins riches de : France en vitraux anciens. Elle a souffert plus que d’autres de tous les vandalismes : violences des bandes du baron des Adrets, en l562, et des révolutionnaires de l793 ; incurie et déprédations des iconoclastes. du dix-neuvième siècle. Les vitraux mêmes qu’elle a possédés jadis n’ont fumais égalé pour le nombre les trésors de l’art du peintre verrier dont se parent d’ autres provinces, telles que l’Île-de-France, la Champagne, la Normandie, le Berry, la Bretagne même. Cependant les vitraux qui ont survécu dans la cathédrale de Lyon, ceux qui se conservent intacts et brillants comme au premier jour dans l’église funéraire de Brou, doivent être comptés parmi les œuvres les plus instructives et les plus magnifiques du Moyen Âge et de la Renaissance. Les verrières et les fragments mêmes qui peuvent être retrouvés dans des monuments plus humbles et plus cachés sont encore dignes d’intérêt, et leur nombre restreint se prête à une statistique complète, dont l’exactitude a son prix.

La difficulté était de délimiter le champ des recherches autour de Lyon. Fallait-il s’arrêter aux bornes imaginaires de l’ancien diocèse de Lyon ? Ce diocèse s’était superposé au Pagus Major Lugdunensis. Il comprenait au Moyen Âge : 1o le Lyonnais proprement dit, c’est-à-dire la plus grande partie du département actuel du Rhône, limité à l’Est et au Sud par le diocèse de Vienne ; 2o le Forez, s’étendant jusqu’aux diocèses du Puy au Sud, et de Clermont, à l’Ouest ; 3o la Dombes, la Bresse et une minime partie du département actuel du jura, avec Saint-Claude, qui en fut détachée en l742 ; le tout limité par les diocèses de Chalon et de Besançon au Nord, de Genève et de Belley à l’Est. Il nous a paru convenable de joindre à l’ancien diocèse de Lyon, ainsi délimité, le Beaujolais, dont la plus grande partie était comprise dans les diocèses de Mâcon et d’Autun. Le Beaujolais formait, on le sait, avec le Forez et le Lyonnais proprement dit, l’ancien gouvernement de Lyon ; il est rentré dans le diocèse actuel.

Il restait, en dehors des limites du diocèse, des édifices dont les vitraux