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la cathédrale de lyon

III. Chapelle de l’Annonciade. — La première en descendant le bas côté nord, elle fut fondée en 1496 par le custode Pierre de Semur et décorée avec une grande richesse. L’autel a disparu, mais il subsiste encore un précieux morceau de sculpture, ornant toute la paroi orientale, dans lequel on retrouve les coquilles et les corniches de la Renaissance mariées aux gables et aux pinacles du xve siècle Les armes du fondateur Pierre de Semur : « d’argent à trois bandes de gueules » occupent, avec de beaux rinceaux, l’étage supérieur. Au-dessus de ce retable, des anges, musiciens et adorateurs, encadrent le Père Éternel supporté par des séraphins. Ces sculptures ornées de peintures sont, pour la région lyonnaise, un très rare spécimen de statuaire polychrome dont le décor a été peut-être trop retouché lors d’une restauration récente.

IV. Chapelle Saint-Michel. — Édifiée en 1448 par le custode Jean de Grôlée, elle a perdu toute sa décoration primitive. L’autel est surmonté d’un retable de style grec, œuvre de Chenavard ; le lourd vitrail moderne représente saint Jubin recevant la confirmation de la bulle de suprématie de l’Église de Lyon, accordée par Grégoire VII en 1079.

À la suite de cette chapelle s’ouvre le passage qui reliait Saint-Jean à Saint-Étienne. Les deux piliers de la porte et leurs chapiteaux en marbre cipolin sont contemporains de l’abside ; les murs du passage, bordés d’arcatures avec chapiteaux à feuillages, sont du xiiie siècle.

V. Chapelle des Saints-Denis et Austregesille