Page:Bégule - La Cathédrale de Lyon.djvu/80

Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
la cathédrale de lyon

d’avoir touché au fruit défendu. Le Dragon, P. G. G. 3. qui représente le démon est représenté à l’infini, mais surtout comme un heureux motif de décoration. Le Chameau, P. G. G. 2, qui symbolise la patience et la sobriété. — L’Autruche, P. G. G. 2. regardée comme emblème de la gloutonnerie.

Enfin, de nombreux animaux employés comme motifs d’ornementation, sans signification symbolique. — Les sujets tératologiques occupent une place importante dans l’ordonnance des médaillons. Il est impossible d’énumérer toutes les chimères, dragons ailés, centaures bizarres, lions à tête d’homme, etc. qui ont exercé la verve des imagiers.


Fantaisies décoratives. — Cette série comprend des têtes feuillagées, des têtes de lion, de porc, un écureuil, un lièvre poursuivi par un chien, des escargots mangeant un choux, deux lutteurs, un bateleur faisant danser un chien savant, Prométhée enchaîné, et une fantaisie qu’on retrouve à Saint-Maurice de Vienne, à la chapelle de l’hôtel de Cluny, à la chapelle souterraine de Saint-Bonnet-le-Château : c’est un groupe de quatre lièvres disposés en carré ; il y a seulement quatre oreilles sculptées et chaque lièvre paraît en avoir deux.

Certains médaillons, montrant des hommes d’armes combattant, sont particulièrement intéressants pour l’histoire du costume militaire au XIVe siècle. P. D. G. 3 — P. G. G. 8.


Cet ensemble présente un intérêt exceptionnel par le mélange d’éléments sacrés et profanes ou même grotesques que le sculpteur rapproche avec une parfaite indifférence. Ce mélange apparaît déjà dans les bas-reliefs des deux portails de Rouen qui ont servi de prototype, sinon de modèle direct aux portails de la cathédrale de Lyon. On l’a observé avec des détails identiques dans la décoration des manuscrits, vers la fin du XIIIe siècle ; il apparaît en