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la cathédrale de lyon

semble d’une ordonnance grave et solennelle, d’une perfection et d’une harmonie absolues. Sans doute, les proportions de cette nef sont moins monumentales que celles de Reims, de Chartres ou d’Amiens et l’impression moins violente. Mais son charme plus discret et aussi savant en fait un des purs chefs-d’œuvre de l’architecture gothique de notre pays.


Extérieur de la nef. — L’effet de l’extérieur de la nef a été considérablement diminué et dénaturé par les bâtiments adossés à la Manécanterie et par la maison des Comtes de Lyon, qui masquent en partie la face méridionale et s’opposent à toute vue d’ensemble. Au sommet du mur des bas côtés règne une galerie qui passe au travers des contreforts, sur une corniche formant larmier, couronnée d’une balustrade en festons. Cette disposition, en partie visible au nord, disparaît au midi sous la longue toiture qui est venue prolonger celle du collatéral pour couvrir les chapelles ajoutées au XVe siècle. Au-dessus de la chapelle des Bourbons, dans la gorge de cette corniche, se développe une très curieuse suite d’animaux, sculptés par l’imagier qui les signait de son profil.

Au-dessus du comble des bas côtés, l’architecture du XIIIe siècle apparaît dans toute son intégrité. Sept grandes fenêtres divisées chacune en trois baies par deux meneaux, couronnées de roses à redents, occupent toute la partie haute de la nef, laissant entre elles juste la place nécessaire pour