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description de la cathédrale

restées inachevées faute de ressources et couvertes d’un toit provisoire ? Cette question, qui a souvent été agitée, est difficile à résoudre, la maçonnerie de la tour septentrionale n’étant pas terminée. Quant à celle du midi, couronnée par une balustrade ajourée qui attend encore ses clochetons d’angle et de milieu, on ne constate pas la présence de trompes dans les angles supérieurs, ce qui, a priori, pourrait exclure la probabilité de flèches élancées. Le constructeur avait peut-être, simplement, prévu une flèche, en forme de pyramide carrée et peu élevée, rappelant celles qui devaient surmonter les tours de la façade, dont les amorces sont encore très visibles ?

Avant 1562, onze cloches constituaient la sonnerie de la cathédrale. Deux d’entre elles seulement échappèrent aux ravages des calvinistes. Elles se trouvent dans la tour du nord. La « grosse cloche », fondue en 1568 aux frais des chanoines-comtes, eut pour marraine Anne de Bretagne, femme de Louis XII et fut baptisée sous le nom de Marie. Elle fut refondue en 1622 avec le même métal. C’est le fameux « bourdon » de Saint-Jean, si populaire à Lyon par la puissance et la gravité de ses sons : il pèse 8.300 kilogrammes, mesure 2m,19 de diamètre et donne le la bémol. Une seconde cloche date de 1671 et porte encore le vieux nom de Quart-Sing.


Intérieur de la nef. — Peu après la construction du chœur et des chapelles latérales donnant sur le