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la cathédrale de lyon

la partie la plus importante de ce précieux témoignage de la puissance temporelle de nos anciens archevêques, restent, depuis plus d’un siècle, cachés sous un plancher impénétrable.

Dans la travée du chœur joignant le chevet, le mur est dépourvu de fenêtres et simplement occupé par un deuxième rang de hautes arcatures aveugles et peu saillantes à l’aplomb de celles du soubassement. Ces arcatures sont formées de trois lobes en fer à cheval, dont le tracé rappelle de la façon la plus singulière l’art musulman. Les chapiteaux de cet étage, en marbre blanc, sont plats et décorés simplement d’incrustations de ciment brun rouge. À droite, ce sont des feuilles d’acanthe ; à gauche, on voit un chameau et son conducteur, des têtes vomissant des feuillages, un coq surpris par l’apparition du diable.

La galerie du triforium, se développant tout autour du chœur pour rejoindre celle du transept et de la nef, forme le troisième étage de l’abside. Les arcades sont portées par des colonnettes de marbre alternant avec des pilastres cannelés ou même chevronnés et surmontés de fort beaux chapiteaux à feuillages, de l’art bourguignon le plus pur. Ici s’arrête dans l’abside l’œuvre du XIIe siècle.


Les incrustations. — Au-dessus et au-dessous de cette galerie courent deux frises de marbre blanc, incrustées de ciment brun, analogues à celle du soubassement, mais d’une composition plus variée et d’un dessin plus large, en raison de la