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la cathédrale de lyon

les travaux, une « Confrérie de l’œuvre de Saint-Jean » fut fondée dans toutes les paroisses du diocèse, pour centraliser les aumônes et en assurer le recouvrement. Enfin, en 1393, Clément VII étendit aux bienfaiteurs de la cathédrale de Lyon les indulgences concédées jadis à ceux des églises de Latran et de Saint-Pierre de Rome.


Provenance des matériaux. — Dans toute la partie de l’église construite au xiie et au xiiie siècle l’appareil est magnifique ; dans l’abside, les parties basses du transept et les soubassements des murs latéraux et de la façade, ce sont des blocs de marbre et de « choin », calcaire à grain serré, cubant souvent plus de deux mètres et provenant de l’ancien forum de Trajan qui s’écroula en 840. Ce fut là une carrière inépuisable qui alimenta non seulement l’œuvre de la cathédrale, à laquelle un acte de 1192 réserve spécialement les choins de Fourvière, mais encore plus tard celle de Saint-Nizier et plus près de nous celle de l’ancienne église de Fourvière. Sur un certain nombre de ces blocs qui avaient été des entablements de temple, des cippes funéraires, on a relevé de nombreuses et précieuses inscriptions. Dès le xiiie siècle les matériaux furent tirés, en grande partie, des carrières de Lucenay et d’Anse, qui appartenaient au chapitre.


Les maîtres de l’œuvre. — Nous ignorons le nom de l’auteur du plan de la cathédrale ; nous savons