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avant-propos

Si Saint-Jean-Baptiste de Lyon n’a pas l’unité de style de Notre-Dame de Paris, de Reims et d’Amiens, puisque son abside fut élevée au xiie siècle, sa nef au xiiie et sa façade aux xive et xve, ces constructeurs successifs ont cependant su respecter dans une très sage mesure le plan primitif, et l’édifice ne présente pas l’incohérence et le disparate de tant d’autres monuments érigés dans un aussi long espace de temps.


En écrivant cette brève monographie, nous n’avons songé ni à présenter une histoire complète de l’édifice, ni à en faire une description détaillée. Nous avons dû nous restreindre à préciser les grandes lignes de sa construction et à présenter un exposé sommaire de ses détails les plus caractéristiques. Cependant, combien eût-il été à propos de faire revivre les grands faits historiques qui se sont déroulés à l’abri de ses voûtes, toute l’histoire de la cité se rattachant à l’histoire de l’église Saint-Jean et de son chapitre, comme par exemple : la succession ininterrompue des guerres et démêlés pendant le xiie et le xiiie entre les archevêques, les chanoines, les comtes de Forez et les bourgeois de Lyon ; le concile œcuménique de 1245 présidé par Innocent IV, où fut excommunié et déposé l’empereur Frédéric II ; celui de 1274, où Grégoire X proclama la réconciliation de l’Église latine avec l’Église grecque ; en