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la cathédrale de lyon

seulement la hauteur de la nef et contribuent ainsi au caractère sévère et sobre de l’édifice, où domine la ligne horizontale qui contraste si vivement avec la montée verticale des cathédrales du Nord, surmontées de leurs flèches légères.

La nef surélevée, contrebutée par d’élégants contreforts, se dégage à peine des constructions voisines. Au midi, elle est en partie masquée par la maison dite des « Comtes de Lyon » ; au nord, par des bâtiments élevés sur l’emplacement des anciennes églises Saint-Étienne et Sainte-Croix. Au couchant, la façade, d’une grande sobriété de lignes, se confond, jusqu’à mi-hauteur, avec les tours occidentales et ouvre sur les nefs ses trois vastes portails aux sculptures si hautement intéressantes encore, malgré les mutilations qu’elles ont subies.

En dépit du titre qu’elle porte, au spirituel, de « premier siège des Gaules » notre cathédrale ne saurait se comparer aux grands édifices du Nord, ni par l’étendue de son plan et la gigantesque élévation de la nef, ni par la richesse des sculptures et le nombre des vitraux. Cependant, la parfaite harmonie des proportions de son chœur et de sa nef, l’intérêt iconographique de la sculpture et des vitraux, la perfection des détails de toute son ornementation méritent vraiment l’admiration et justifient la place honorable qui lui a été donnée dans cette collection.