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16. Structure des voûtes transversales des bas côtés.
(Dessin de V.-l.-D, Dict. d’Arch., t. I, p. 179.)

comprendre ce détail de construction. Il faut seulement observer que les arcs-boutants B, lancés du contrefort du mur extérieur à la naissance de la grande voûte, figurés entre les berceaux des bas côtés, n’ont jamais existé à Fontenay ; la structure de l’édifice, parfaitement équilibrée, a pu s’en passer ; le voûtement des bas côtés forme des contreforts très suffisants. Ce mode de construction ne permettant pas l’ouverture de fenêtres dans la nef, on a dû se contenter de percer les murs latéraux de baies en plein cintre éclairant les bas côtés. La nef reçoit une abondante lumière par les fenêtres de la façade, de l’abside et de l’avant-chœur.

Le transept est également voûté en berceau brisé, mais à un niveau très inférieur à celui de la croisée, dont la voûte se raccorde à celle de la nef.

Conformément à la tradition cistercienne, deux chapelles rectangulaires, voûtées en berceau brisé, éclairées par une fenêtre et communiquant entre elles par des arcs cintrés, s’ouvrent au levant dans chaque croisillon. L'arc en tiers-point, qui encadre ces chapelles, est dépourvu de moulures et repose sur de robustes piliers, auxquels sont adossées les colonnes engagées qui portent les doubleaux de la voûte du transept.

17. Piscine dans le chœur.
(D’après les relevés de M. Paul de Montgolfier.)

À l’extrémité du croisillon méridional contigu aux bâtiments conventuels, une porte communique avec la sacristie, et un escalier de pierre de vingt-quatre marches permettait aux religieux de descendre du dortoir à l’église dès que la cloche avait sonné matines.

Le chœur, de forme carrée, élevé de deux marches et largement éclairé par deux rangs de fenêtres, en triplet, ouvertes dans le chevet plat, est également voûté en berceau brisé, mais beau-


    (cf. A. Angles, « l’Abbaye de Silvanès », Bulletin Monumental, nos 1-2, 1908) ; l’église de Bénévent-l’Abbaye (Creuse), l’église abbatiale de Saint-Pathus (Seine-et-Marne) (cf. Marcel Aubert, Bulletin Monumental, 1908, p. 120, etc.).