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ont péri. Le transept possédait huit chapelles, quatre dans chaque bras de croix.

139. Transept et chœur de Pontigny.
État primitif[1]
140. Pontigny.
État actuel
141. Obazine.

L’église abbatiale d’Ourscamp, aujourd’hui presque complètement ruinée, était un remarquable exemple de cette multiplication des chapelles, comme le montre la très intéressante restitution de M. Lefèvre-Pontalis[2] (fig. 142).

Ce plan fut reproduit à l’étranger, concurremment avec le plan de Fontenay, dont il ne différait que par le nombre des chapelles. On le trouve en Angleterre, à Furness (fig. 143), Rievaulx, Kirkstall (fig. 144), Fountains (fig. 118), Byland ; en Allemagne, à Maulbronn (fig. 121), Eberbach (fig. 145) et dans d’autres églises ; en Italie, dans deux des églises qui portent le nom de Chiaravalle, l’une proche de Milan et l’autre d’Ancône (fig. 146).

  1. Nous donnons le plan de l’abbaye de Pontigny d’après les relevés de M. A. Philippe et de M. Chauliat, tous deux publiés dans le Compte rendu du Congrès Archéologique de France, tenu à Avallon en 1908.
  2. « Dans son état primitif, le croisillon nord devait renfermer cinq chapelles, car il reste des amorces de la voûte en berceau qui recouvrait la dernière. L’autre bras du transept, adossé à des bâtiments, n’en contenait que trois. Le chœur primitif devait se terminer par un mur droit, comme dans la plupart des églises du même ordre. En effet, les moines n’auraient pas éprouvé le besoin de construire un rond-point au xiiie siècle, si leur église avait déjà été entourée de chapelles rayonnantes .» (Lefèvre-Pontalis, Compte rendu du Congrès Archéologique de France, session de Beauvais, p. 166, 1905.)