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le clitoris en sournoise à ses côtés. Il évitait tout discours sur les plaisirs de Vénus et en résumé, me foutait comme il prenait une prise de tabac, sans ardeur, et comme on satisfait le besoin de pisser. Juge quelle différence j’ai dû trouver dans tes bras, où il n’est pas une fibre de mon être qui n’éprouve du plaisir ? C’est cette différence qui m’a rendue curieuse et m’a fait demander des détails. Continue donc à m’expliquer la théorie de ces séduisans plaisirs, que tu sais si bien procurer à tous les sens par la pratique.

Charles. – Tu sauras donc mon ange, que l’homme et la femme conformés comme je te l’ai dit, arrivent au monde avec le germe d’une propension naturelle à se joindre charnellement. Ce germe qui n’est autre chose que la disposition de se soulager de la surabondance du foutre élaboré dans les reins, se développe plus ou moins vite avec la croissance, selon la force physique et la constitution plus ou moins vigoureuse des sujets, le climat et mille autres causes trop longues à détailler. Dans notre climat, c’est ordinairement vers quatorze ans que le garçon ou la fille (un peu plus tôt même pour cette dernière) commence à sentir bouillonner dans ses veines un feu jusque là inconnu, les parties sexuelles commencent à se