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17.

Justine. – Voilà, mon cher ami d’excellents principes et j’avoue franchement qu’ils sont les miens. Je crois te l’avoir prouvé, je ne crois pas en effet qu’il y ait une partie de mon corps, où tu n’ayes porté tes lèvres, tes mains, et où tu n’ayes même comme tu le dis l’encens du dieu Cupidon ; tout en moi à l’extérieur comme à l’intérieur de ce que tu as pu pénétrer, a reçu des preuves liquides et brûlantes de ton libertinage. Tu n’as pas eu mon pucelage par devant, l’oiseau était déniché quand je t’ai connu ; mais tu l’as eu de toutes les autres places de ma personne. J’ai parcouru de mon côté toute la tienne avec mes mains, ma bouche et tout mon être, mon bijou s’est posé et frotté en tous les sens, ainsi que ma gorge et mon derrière sur toutes les parties de ta personne, tu t’es prêté à toutes mes fantaisies et je ne crois avoir rien laissé à désirer aux tiennes.

Charles. – Celà est bien vrai mon cher ange. Mais je remarque qu’en parlant de ces choses là tu semble craindre de te servir des mots techniques. C’est une faiblesse ridicule entre nous, et assurés que nous sommes d’être parfaitement seuls et à l’abri de toute surprise ou d’écouteurs aux portes. Puisque nous n’avons rien de secret