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3.

toutes les ressources de l’amour libre et heureux. L’accord le plus parfait régnait toujours entr’eux, malgré le temps et la jouissance satisfaite, ils avaient l’un dans l’autre une confiance absolue et méritée. Justine trouvait dans Charles, outre un amant discret et infatigable, un homme plein d’un esprit ferme, juste et sensé, exempt de préjugés, mais les respectant pour le monde.

Charles reconnaissait en Justine, une femme peu capricieuse, d’un cœur excellent porté à l’amour et à ses plaisirs par un tempérament de feu, mais réglé par un esprit raisonnable, perspicace autant curieux d’apprendre ! Ces deux âmes devaient s’entendre.

Un jour Charles trouva à la chambrette un avis de Justine, qui le prévenait que le soir même elle y viendrait passer la nuit, la journée du lendemain et la nuit suivante ; ayant obtenu de son mari d’aller passer deux ou trois jours chez une amie à quatre lieues de Paris ; elle se proposait de ne s’y rendre que le surlendemain et de n’y rester qu’un jour, pour en donner d’abord un entier et deux nuits à l’amour.

Les deux amants désiraient depuis longtemps pouvoir coucher ensemble au moins une nuit, et celà n’avait pas été possible jusques-là.

Charles fut enchanté, il lui semblait qu’il