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ainsi ni l’un ni l’autre aucun poids à supporter, ils ont le plaisir sans la peine, et ne s’en déchargent qu’avec plus de volupté dans la bouche l’un de l’autre.

Je crois que te voilà au courant de toutes les postures que peuvent prendre deux amants qui veulent s’enivrer des plaisirs de l’amour, sans intromissions dangereuses qui pourraient donner lieu à la naiſsance de témoignages indiscrets, et dans lesquels cependant le plaisir est mutuel et partagé, et la jouissance de la décharge complète pour tous deux.

Passons donc aux jouiſsance de l’homme seul, par le secours de la femme sans que cette dernière y participe autrement que par le plaisir qu’elle donne ; car c’est une jouissance aussi que de voir celle que l’on procure à ce qu’on aime, même quand on ne la partage pas en réalité, c’est-à-dire qu’il est encore agréable de faire décharger ce qu’on chérit, quand bien même on ne déchargerait pas soi-même ; d’ailleurs il n’est pas défendu de se branler soi-même pendant qu’on donne le plaisir.