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en racontant le simple fait, a dissipé les alarmes. Alors, il a bien fallu se décider à instruire le public. »

Vous vous trompez absolument, Monsieur, sur l’effet qui a été produit par la septième Livraison du Conservateur. Cette magnifique prosopopée, que j’ai citée, cette évocations solennelle de l’ombre de Napoléon, à laquelle, par vos terreurs poétiques, vous avez donné tant de puissance, cette imprudence, Monsieur, et cette grande erreur, ont réellement jeté les esprits dans l’inquiétude. La plupart des hommes qui, par leur sort et leurs affections, souffrent encore des événemens de 1814, ont recueilli avec avidité ce superbe hommage rendu par vous-même au génie de l’homme sur lequel portent leurs regrets. Ils se sont écriés : Napoléon n’est-il pas un Être surnaturel, et le seul qui puisse remettre le Monde en paix et en équilibre ? Voyez l’immense pouvoir que lui accorde aujourd’hui le grand écrivain qui, autrefois, lui confia, avec la même