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la loi des élections ne portera aucun dommage a la Constitution Française ; elle ne jetera point les Ministres dans des embarras funestes et croissans, parce que, dès cette année, le Ministère pourra si bien mettre à découvert ses intentions patriotiques, et ses principes constitutionnels, que tout ce qui reste de préventions populaires se dissipera, et sera remplacé par la confiance.

Vous offrez soixante et dix voix au Ministère, s’il consent à revenir sur ses pas : ce serait trop peu, lors même qu’il pourrait en former la pensée ; mais, par conviction autant que par honneur, il préférera conserver la majorité de l’assemblée, et gagner chaque jour, par sa conduite ferme et loyale, l’estime et le suffrage d’un ou plusieurs membres de la minorité.

La loi des élections ne sera donc point changée ; je pense même qu’elle ne sera modifiée que dans un avenir éloigné, parce que, au lieu de présenter au gouvernement un sujet d’alarmes croissantes, elle